La mairie du XIe renonce à expulser « Le Métro »

Conseil de quartier Belleville - Extraits

Publié le samedi 18 août 2018

Le Conseil de paris vient de valider une délibération qui prévoit la réalisation, 37 boulevard de Belleville, d’un programme d’acquisition réhabilitation d’un Foyer de Jeunes Travailleurs composé de 19 logements (PLAI c’est à dire du logement très très social pour les plus bas revenus). Cet immeuble avait été préempté en 2015.

Adrien Tiberti adjoint (communiste) au maire du 11e expliquait sur twitter qu’il s’agissait aussi de lutter contre la prostitution qui sévissait dans l’immeuble. Cette explication est étonnante parce que chacun sait que ce n’est pas sur le boulevard de Belleville, mais à l’intérieur du quartier, que se concentrent les appartements qui servent de lieu de « consommation ».

Le projet prévoyait initialement la disparition complète des deux commerces, occupant le rez-de-chaussée : le café-brasserie et la boucherie. Le Bailleur leur avait d’ailleurs signifié congé en 2016.

Le maire du 11e arrondissement et le bailleur social viennent d’être contraints d’y renoncer, en raison du coût élevé que représenterait l’indemnisation d’un tel café, lequel ne pourra donc plus être expulsé.

Si nous ne pouvons qu’être soulagés par ce recul du Maire du 11e arrondissement, comment ne pas être objectivement inquiets des conséquences qu’aurait eu une telle décision ?

Ce café-brasserie « Le Métro », tenu depuis plus de 7 ans par le très sympathique Idir, beaucoup d’entre nous le fréquentent. Il s’agit du dernier café populaire du boulevard de Belleville, côté 11e. C’est également le dernier établissement de restauration non communautaire de cette partie du boulevard, où l’on peut encore croiser des habitants de toutes origines, de tous âges et de toute condition sociale.

Sa fonction sociale est essentielle. C’est en effet un lieu de halte bienvenue pour les forains du marché de Belleville et leurs clients les jours de marché. Il n’y a d’ailleurs plus d’autres lieux, sur ce côté du boulevard, où prendre un café ou une bière au comptoir. Ils ont tous été remplacés par des établissements communautaires. C’est d’ailleurs un paradoxe, alors que la population du quartier, comme le 11e arrondissement, perd des étrangers et des immigrés. Nous avions eu l’occasion de nous inquiéter de cette fracture commerciale et sociale de notre quartier et en particulier sur le boulevard de Belleville (...)

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