Dimanche 26 mai 2019

Les Hommes de Billancourt

« Belleville-Ménilmontant en images » n°41

Publié le vendredi 3 mai 2019

Projection - débat

Habitants, cinéastes, romanciers, artistes, photographes d’hier et d’aujourd’hui et bien d’autres – qui l’ont aussi chanté – nous invitent à cheminer, parfois en promeneur solitaire ou sous l’émotion de l’enfance, dans l’âme si singulière des quartiers de Belleville et Ménilmontant.

Héritiers de la Commune, ces quartiers populaires et cosmopolites, terres d’asile et d’accueil de populations aux provenances multiples, en transformation permanente, survivent au mythe.
Quartiers ouverts, d’expérimentations sociales et culturelles permanentes !
Quartiers de l’Est parisien qui en appellent d’autres en miroir en France, en Europe et ailleurs.

Après les 7 premières saisons, nous vous invitons à continuer ce voyage entre ici et ailleurs pour ce huitième cycle de projections-débats « Belleville-Ménilmontant en images ».

A l’initiative de l’Association Trajectoires et du Collectif Docomoto et réalisé en partenariat avec La Bellevilloise, les projections-débats se déroulent à l’Espace Forum de la Bellevilloise, avec nos rendez-vous du dimanche en fin d’après-midi.

Cette séance – dédiée aux mémoires des luttes ouvrières – est organisée en partenariat avec l’Association de travailleurs de l’ile Seguin (ATRIS).

L’usine Renault de Billancourt, dénommée « la forteresse ouvrière », occupe une place emblématique voire mythique dans la mémoire et l’histoire ouvrière en France. On disait dans les années soixante : « quand Billancourt éternue, c’est toute la France qui s’enrhume », tant la Régie était le lieu de toutes les avancées sociales depuis les grandes grèves de mai 1936. Ainsi, Mai 68 est tout autant indissociable de Billancourt. En 1992, l’usine a fermé ses portes. Aucun lieu de mémoire n’a été prévu dans les projets de réaménagement des terrains, qui valent de l’or, aux portes de Paris. Des associations d’anciens – et notamment l’ATRIS – ont vu le jour pour dire, écrire cette mémoire, « celle des hommes, et non uniquement celles des machines » !

Le film présenté ici conte mai 68, à travers des récits de première main, à l’intérieur de l’usine. De ces points de vue divers, rarement recueillis ensemble, émerge la grande Histoire. C’est également une fresque de la condition ouvrière. Il montre la façon dont cette usine particulière inscrit son destin dans la grande Histoire et influe également sur le cours de celle-ci. Le film révèle surtout le rôle essentiel joué par les travailleurs immigrés : ces nouveaux prolétaires, entrés comme figurants dans l’histoire, et devenus sujets de leur destin, et acteurs principaux de la classe ouvrière en France.

• 17h – Projection
Les Hommes de Billancourt
Film documentaire de Caroline Pochon – France, 2018 – 65 mn

Qui étaient les hommes de Billancourt ? A la veille de mai 68, ils sont près de 36 000 à travailler dans l’usine Renault de Boulogne-Billancourt – la plus grande usine de France à l’époque. La plupart de ces hommes sont venus d’ailleurs : 56 nationalités se côtoient dans ce lieu mythique des luttes ouvrières, cette vitrine de la contestation sociale en France.
Ce film donne la parole à la dernière génération à avoir travaillé à Billancourt. Ouvriers, directeurs, syndicalistes… de la révolte de mai 68 à la fermeture en 1992, ils nous racontent leur histoire de Billancourt. Une histoire industrielle et humaine, sociale et politique, qui traverse l’histoire de France.

• 18h30 – Débat : Mémoires de luttes, mémoires ouvrières
En présence de la réalisatrice Caroline Pochon, Laure Pitti (Maitresse de conférences en sociologie à l’Université Paris 8, sous réserve), Sylvain Roger (membre de l’ATRIS), et d’autres membres de l’ATRIS…
Animation : Mohammed Ouaddane (Trajectoires)

Gratuit

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