Conseil de quartier Belleville Saint-Maur

Une œuvre d’art place Jean Ferrat au milieu du marché sauvage et des tags ?

Publié le mercredi 5 décembre 2018

Le conseil de quartier Belleville Saint-Maur revient sur l’appel à projets ouverts aux artistes lancé par la mairie de Paris concernant l’aménagement de la place Jean Ferrat à Ménilmontant.

Extraits :

La ville de Paris a lancé un appel à projets ouvert aux artistes, collectifs, étudiants des écoles d’art, association. Il s’agirait d’embellir 20 lieux avec une participation de la Ville de Paris à hauteur de 50.000 euros par site.

Tous les projets seraient mis en ligne pour recevoir l’avis des parisiens. Une sélection des lauréats serait ensuite opérée par des jurys composés de personnalités du monde de l’art, de l’urbanisme, du design et les représentants des arrondissements, pour des réalisations avant la fin de l’été 2019.

Dans notre quartier, c’est la place Jean Ferrat qui devrait accueillir l’une de ces œuvres et franchement, on ne pouvait pas faire un pire choix de localisation. En effet, cette place, qui est le théâtre d’un marché sauvage depuis 2014, est régulièrement souillée et ses équipements ne sont plus entretenus.

Cette place a fait l’objet d’un réaménagement en 2010, dont chacun peut constater qu’il est complètement raté. Ainsi, le revêtement du sol de la place n’est pas uniforme. De vastes bandes n’ont jamais été bitumées et sont aujourd’hui truffées des nids de poule. Il a donc été nécessaire de déposer un projet au budget participatif, pour reprendre le revêtement à partir en 2019, soit 9 ans après. L’horloge, qui faisait elle aussi partie du projet de réaménagement, est hors d’usage et n’est toujours pas réparée en dépit de plusieurs relances depuis 2014.

La mairie se félicitait également d’avoir créé de vastes jardinières végétalisées. La première est aujourd’hui transformée en terrain vague, quand la seconde est devenue un paysage lunaire où plus rien ne peut pousser. A l’origine de cet échec : des défauts de conception qui occasionneraient des fuites dans la station RATP, située en dessous, l’absence de protection adéquate et un manque d’entretien, qui les ont rapidement transformées en décharge colonisée par les rats. Aujourd’hui, les deux jardinières sont condamnées.

(...) Une consultation des habitants sur internet est prévue. Mais qui peut croire que les premiers usagers de cette place publique, que sont les Chibanis, sont informés de ce projet et qu’ils vont pouvoir donner leur avis sur internet ? On est là au cœur des contradictions de la Mairie de Paris : ceux qui décideront de ce projet, ne sont certainement pas ceux qui vivront avec.

Ce projet est enfin emblématique d’une politique qui transforme l’art en gadget et en outil de communication à la gloire des élus parisiens.

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