À Paris, un lieu où les « chibanis » ne sont plus invisibles

Publié le lundi 1er avril 2019

Une vie de labeur, de discrétion, souvent de solitude pour ceux qui souvent ont laissé la famille dans leur pays d’origine pour venir travailler en France. À Paris, une association aide ces invisibles âgés et précaires. Reportage dans le café où ces vieux migrants retrouvent un peu de réconfort et d’aide.

"C’est un endroit spécial. Quand on vient ici, on finit toujours par y revenir". Maïa Lecoin sait de quoi elle parle. Elle a 18 ans, elle est stagiaire, quand elle découvre le monde si discret des « chibanis », ces vieux immigrés aujourd’hui à la retraite, déchirés entre la France et leur pays d’origine. Aujourd’hui à 30 ans, Maïa Lecoin va devenir la nouvelle directrice du "café social", lieu incontournable de Belleville. C’est un espace de convivialité pour ces personnes âgées, en exil, souvent dans une grande précarité. Le terme "chibani" signifie vieux, vieillard en arabe du Maghreb. Plus largement, il désigne ces hommes pour la plupart qui ont quitté leur pays pour venir travailler France (dans le bâtiment bien souvent). Ces vieux immigrés sont en France depuis des des décennies désormais. Pour eux, le retour au pays natal est souvent difficile tant le lien est distendu.

Le café, géré par l’association Ayyem Zamen, a été créé par Moncef Labidi, il y a 15 ans. Né en Tunisie, sociologue de formation, il arrive en France en 1977. Très vite, il est touché par ces silhouettes qui s’échinent à ne jamais se faire remarquer, "ces grappes humaines, qui se demandent jamais rien". "J’avais un travail dans un quartier populaire de l’est parisien", raconte Moncef Labidi. "Ils ont fait passer le message : ’un tunisien donne un coup de main pour les papiers’. Très vite, il y a eu une file d’attente devant mon bureau pendant la pause déjeuner." (...)

Lire l’article complet sur FranceInter.fr

Voir en ligne : https://www.cafesocial.org

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