Mort d’Anne Sylvestre, grande dame de la chanson et voix des enfants
« On m’a tellement cantonnée aux Fabulettes, soupirait-elle. C’est pourquoi je ne les ai jamais chantées sur scène. Pour autant, je ne renierai jamais ces petites fables nées en même temps que ma première fille, car elles m’ont donné une grande liberté. Comme mes autres chansons, elles ne sont passées ni à la radio ni à la télé. Je dois leur succès principalement aux enseignants. »
Si une chanson la résume, c’est Écrire pour ne pas mourir. Ce magnifique texte de 1985 pourrait être son épitaphe :
Écrire, sagesse ou délireÉcrire pour tenter de direTout ce qui m’a blessé, dire tout ce qui m’a sauvéÉcrire et me débarrasserÉcrire pour ne pas sombrerÉcrire, au lieu de tournoyer, écrire et ne jamais pleurer rien que des larmes de styloQui viennent se changer en mots pour me tenir le cœur au chaud. »