Le mercredi 17 avril 2024, l’Association de culture berbère de Paris donnera le coup d’envoi de la première édition du Printemps des libertés. Ce Printemps 2024 des libertés est organisé en partenariat avec de nombreuses structures (associations, commerces, maisons d’édition…), de personnalités diverses, avec le soutien actif de la Mairie du XXe arrondissement et de l’Espace Carré de Baudoin.
Au programme : cinéma, documentaires, littérature, musiques, exposition, conférences, débats… tous les rendez-vous sont gratuits.
Cette première édition sera marquée, très symboliquement, le 20 avril par l’inauguration du Square Idir en présence de Tanina Cheriet, sa fille, de Tarik Aït Hamou, son fidèle guitariste et des responsables de l’Association d’Aït Yani, le village de celui qui était devenu « l’ambassadeur » de la chanson kabyle. La cérémonie sera présidée par une ou un représentant de la Mairie de Paris et par M. Eric Pliez, le maire du XXe arrondissement.
Le Printemps des libertés est né d’une idée : mettre au cœur des commémorations des Printemps berbères, celui d’avril 80 mais aussi, celui dramatique d’avril 2001, les aspirations, les luttes et les résistances des peuples qui ne réclament rien d’autres, décidément, que le droit de vivre libre et heureux.
Liberté se dit tilleli en berbère. Il se dit aussi Svoboda en ukrainien. Azadi en kurde ou en persan, il se dit houriya en arabe, azatut’yun en arménien, hɔrɔnya en bambara, etc., sa déclinaison pourrait emprunter la route des alévis, des rohingyas, des ouïghours, mais aussi celui des femmes, des libres penseurs, des persécutés… Partout, il est question de libertés : liberté culturelle, liberté démocratique, liberté individuelle, liberté des femmes, liberté de vivre dans la dignité et le bien-être – incluant désormais le droit à une justice environnementale.
« Je suis un être humain : rien de ce qui est humain ne m’est étranger » écrivait déjà un berbère romanisé du IIe siècle avant JC. Le poète Térence incitait ainsi à la responsabilité, à l’engagement et la solidarité. Nous y sommes ! Dans le brouillard des incertitudes (migratoires, environnementales, démocratiques, guerrières…) perce comme un rêve : l’avenir sera nécessairement solidaire et c’est ensemble qu’il faudra écrire comment réaliser et habiter un « monde commun ». « Rêve » se dit « targit » en kabyle, « Targit » l’une des plus belles chansons interprétées par Idir (...)