Attention, les petits plats et les grands, ici, ne sont ni chics ni apprêtés. On joue une partition simple côté cadre, et de pure tradition pour ce qui relève de la popote. Une cuisine qui n’a d’autres prétentions que d’être correcte, honnête, soignée et plaisante. Nappes et serviettes en papier, couverts de cantine, service gentil comme un job d’été, et une carte qui égrène houmous, feuilles de vigne, caviar d’aubergines, tarama, böreks, salades, grillades, moussaka et autres plats kurdes comme cette spécialité du chef, de l’agneau cuit avec tomates, oignons, poivrons et piments, relevé mais fameux.
L’assiette Zagros, mélangeant plusieurs entrées façon mezze, est banale de présentation mais franchement bonne. La brochette d’agneau ou encore la grillade Zagros (agneau, kefta, poulet et veau), cuites au charbon de bois, sont excellentes. Les cuissons, sur lesquelles on prend soin de vous interroger, sont justes et l’agneau mariné, aussi tendre que savoureux.
Une institution gréco-kurde du quartier de Ménilmontant
Pas une table bistronomique, mais une de ces vraies bonnes cantines, qu’on ignore souvent à tort.
Extrait : Telerama Sortir n°3374
Roland Zemour . Mis à jour le 5 juillet 2017. Créé le 13 septembre 2014