Depuis quelques mois, chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles aux artistes et artisans des rues Sainte-Marthe et Moinon, dans ce quartier du 10e arrondissement parisien célèbre pour ses échoppes aux devantures colorées. Début novembre, ils ont appris qu’une part majoritaire de la Société immobilière de Normandie (SNI), propriétaire de 120 lots, dont 80 locaux d’activité, avait été acquise par la société d’investissement Edmond Coignet. Le nouveau propriétaire aurait l’intention de refuser tout renouvellement de bail. Et n’hésite pas à se présenter, sur son site Internet, comme un « spécialiste de l’éviction ».
Spéculation, gentrification et imbroglios juridiques
Face aux menaces spéculatives qui planent sur le quartier, les artistes et artisans ont créé, il y a un an, l’association Ocbaux, dont la présidente – Véronique – est relieuse. Son atelier, situé à la jonction des rues Sainte-Marthe et Moinon, est le point de rendez-vous de celles et ceux qui tentent de démêler leurs imbroglios juridiques. (...)