(...) Cette bande de potes qui gravitent autour de BMG, la boutique de réparation de vélos de Ménilmontant, a décidé d’aller récupérer les invendus à Rungis
Avez-vous fait le même constat ? Quelques semaines après le début du premier confinement, je découvrais que de nombreux voisins, connaissances et amis s’étaient emparés de la période pour s’engager, comme saisis d’un irrépressible besoin de se rendre utiles. Beaucoup se sont tournés vers l’aide alimentaire pour des sans-abri qui, à l’heure où l’on demandait à tous de rester chez eux, apparaissaient comme les naufragés du confinement.
Souvent aux marges des grandes associations, parfois avec elles, une petite ruche de collecteurs d’invendus, de cuisiniers, de maraudeurs s’est alors activée, bricolant toute une panoplie de solutions improbables, inventant une sorte de confrérie d’anonymes solidaires, une petite République des coups de main.C’est cette histoire que j’ai eu envie de vous raconter.
Pour le faire, je suis partie à la découverte des acteurs qui se sont investis dans un endroit que je connais bien, le 20e arrondissement de Paris, qui comprend à la fois certains des quartiers les plus pauvres de la capitale et un tissu associatif très dynamique.
Dans ce territoire,qui est peut-être un miroir grossissant de ce qui se passe ailleurs, les collectifs engagés dans l’aide alimentaire sont encore plus nombreux que je ne l’escomptais. Mais, un an et demi après, sont-ils toujours actifs ? Que reste-t-il de cet élan ?
La Croix Hebdo
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