Fatoumata fait tout ce qui est en son possible pour qu’ils vivent une enfance sereine et joyeuse, malgré les nombreuses difficultés. Grâce à son courage, Mandel et Marie sont bien dans leur peau, ils ne manquent de rien, et surtout pas d’amour.

En situation régulière, elle a été victime d’un licenciement économique il y a quelques mois. Fatoumata ne baisse pas les bras. Elle est activement impliquée dans une démarche de formation en vue d’intégrer le programme « Des étoiles et des femmes ». Cette structure, qui accompagne des femmes à passer un CAP cuisine, est un tremplin formidable vers le retour à l’emploi.

Seulement voilà... Après avoir dénoncé l’insalubrité de son logement, elle s’est vue imposer par les services sociaux le 8 février, dans un délai de 24 heures, de quitter les lieux pour aller dans un autre hôtel social, à Ivry (94). Et se retrouve sous la menace de ne plus être accompagnée par le Samu social si elle refuse cette non-proposition.

- Non-proposition, car il ne s’agit pas d’une solution pérenne.
- Non-proposition car l’hôtel n’est pas du tout adapté à l’accueil d’enfants en bas âge (pas de cuisine, ni individuelle ni collective, salle de bain et sanitaires collectifs).
- Non-proposition car cela remet en cause tout ce que la maman a patiemment construit dans le quartier pour permettre à ses enfants de s’épanouir : participation à la vie de quartier, participation à la vie de l’école, création de liens d’amitié et d’entraide avec les parents d’élèves, sans compter que Mandel est un judoka assidu du Judo Club Sorbier, institution sportive du XXe arrondissement.

Leur vie est ici, les ami.e.s de la maman sont ici, les copains et copines des enfants sont ici. Pas à Ivry, ni ailleurs.

Nous sommes conscients de la difficulté d’offrir à toutes celles et tous ceux qui en ont besoin un logement digne à Paris. Cependant, l’absence totale de prise en compte du bien-être et de l’équilibre des enfants, la violence imposée des logements insalubres supposément temporaires, la froideur administrative qui détruit la vie sociale tissée au fil des ans, ne peuvent nous laisser indifférents.

Pour toutes ces raisons, et face à cette situation intolérable, nous vous demandons votre soutien pour interpeller les institutions, élu.e.s du XXe arrondissement, de la mairie de Paris, ministères concernés, ainsi que les services sociaux, afin de trouver une solution pérenne pour Fatoumata, Mandel et Marie, ici, dans le quartier où les enfants ont grandi.