Il y a une semaine lors du match de 3ème division opposant Bursaspor et Amedspor Kulübü (club de la capitale du kurdistan turc, Diyarbakir), les joueurs, le staff et les membres du club d’Amedspor ont été victimes d’attaques fascistes de la part des supporters du club de Bursaspor, ce dernier étant connu pour ses positions ultra nationalistes et pro-Erdogan. En tribune, des projectiles, notamment des couteaux, des balles de pistolet, des bouteilles ont été jetés en direction des joueurs d’Amedspor.

Autre expression de l’idéologie ultra nationaliste, des banderoles sont apparues à l’effigie des escadrons de la mort du JİTEM [formation clandestine de la gendarmerie turque responsable de milliers d’exécutions et de disparitions forcées dans les régions kurdes au cours des années 90] et Mahmut Yıldırım, ancien officier du MIT (Service secret turc) qui dans les années 1990 s’est rendu responsable de l’exécution de nombreux kurdes et alévis. Bursaspor de son côté a célébré ses buts en faisant le salut militaire turc.

Le HDP (Parti démocratique des peuples) a condamné ces attaques racistes et fascistes. Le gouvernement d’Erdogan et la fédération de football turque sont complices de ces événements, en ayant laissé faire.

De son côté, le leader du parti d’extrême droite et allié d’Erdogan, Devlet Bahçeli, a salué les attaques racistes contre l’équipe de football d’Amedspor ce week-end, illustrant le climat actuel à l’égard du peuple kurde.

Ce n’est pas la première fois que le club d’Amedspor est pris pour cible : en mai 2017, le joueur Deniz Naki est condamné à une peine de 18 mois de prison pour “propagande terroriste” pour ses positions en faveur du peuple kurde, en critiquant notamment la politique turque fasciste, et des supporter.rice.s ont également été arrêtés à plusieurs reprises.

Biji Amedspor !
Biji Kurdistan !