Azziz El Haddad est mort le 22 août 1895, juste en face du Père Lachaise. Figure emblématique de la révolte kabyle de 1871, il habitait au 45 boulevard de Ménilmontant chez son ami et compagnon de déportation Eugène Mourot. Il est le fils du Cheick de la Rahmaniya, et a été recherché par toutes les polices à la suite de son évasion de Nouvelle-Calédonie.
La rencontre des déportés en Nouvelle Calédonie
Azziz El Haddad est une des deux figures de proue du groupe de déportés en Nouvelle-Calédonie. Il a rencontré ses compagnons d’infortune dont Louise Michel, et Eugène Mourot, tous deux anticolonialistes, ce qui était rare à l’époque… même chez les communards. Dans ses mémoires, Louise Michel écrit :
« Un matin, dans les premiers temps de la déportation, nous vîmes arriver dans leurs grands burnous blancs, des Arabes déportés pour s’être, eux aussi, soulevés contre l’oppression. Ces orientaux, emprisonnés loin de leurs tentes et de leurs troupeaux étaient simples et bons et d’une grande justice ».
(...)