La période est sombre les amies-s, votre bistrot préféré est au bord de la fermeture définitive. Les dettes s’accumulent et face aux nouvelles restrictions, nous n’allons pas pouvoir tenir un mois de plus sans activité. Les annonces de lundi résonnent comme un coup de grâce pour le bistrot. Pour ceux qui connaissent bien cet établissement, vous savez qu’il tourne bien mais cinq mois sans activité dans une année met son modèle économique à mal. Les aides de l’État sont quasi inexistantes, elles tombent que trop tardivement, les banques ne jouent vraiment pas le jeu (rien de nouveau) et les fournisseurs sont également en grande difficulté et exigent les paiements. Les quatre salariés de Dans La foulée seront protégés par le dispositif de chômage partiel, encore faut-il pouvoir avancer les salaires avant que l’État verse les aides.
Il est facile de constater que les Lobbys pour protéger nos bars et bistrots sont inaudibles voir invisibles. Les revendications des restaurants sont portés par des syndicats puissants et des figures médiatiques influentes. Nous devons accepter d’être relégués à un statut de contaminant et accepter l’image de lieux méprisables car c’est de ça qu’il s’agit philosophiquement : du mépris de classe.
Les restaurants ( ceux qui ont une licence Grande Restauration) resteront certainement ouverts, je leur souhaite mais on a tous pu constater cette semaine qu’ils se sont tous transformer en bar plus ou moins clandestin. Illustrant une situation illogique et créant une iniquité flagrante.
Je me suis longtemps refusé à demander de l’aide aux client(e)s, copains (ines), amies-s de Dans La Foulée. J’ai réinjecté tout ce qu’il mettait possible de réinjecter dans la trésorerie or nous avons atteint un point critique. Je me résous donc à mettre en place une cagnotte pour la survie de cette belle aventure humaine. Je suis conscient que chacun traverse une situation difficile mais tout aide sera la bienvenue. Il manque 9000 euros pour que Dans La Foulée perdure.
Si vous connaissez des journalistes intéressés par la dure réalité de notre profession et aux drames qui en découlent, n’hésites pas à faire circuler ce cri d’alarme.
