De la Ménilerie
Nous sommes de ceux qui croient qu’un quartier qui vit a des couleurs et des odeurs, du brouhaha, des poignées d’mains, des discussions sur les trottoirs, dans les bistrots, des verres qui trinquent, des gens qui parlent, des gens qui s’aident, qui se rencontrent, qui se rassemblent.
Pourtant, la mode est à la création de collectifs anti-bruit, anti-odeurs, anti-terrasse, anti-tout le tintouin qui fait qu’un quartier se rencontre, se parle et s’entraide. Qui fait qu’un quartier vit envers et contre tout.
Nous, artisans, commerçants, associations, riverains, indépendants, voisins et compagnie voulons que le 20ème reste vivant.
Pourtant beaucoup d’entre nous subissent sévèrement les retombées de ce manque de communication et de concessions qui devraient pourtant s’appliquer à tous ceux qui vivent dans une grande ville.
Sanctions administratives, économie difficile, harcèlement de la part de collectifs abstraits, plaintes incessantes entrainants des retombées préfectorales sans amorces de conciliations, médiations inexistantes et durcissement des lois font valoir leurs droits.
Il est temps que nous fassions valoir les nôtres.
Nous sommes les garants d’une vie de quartier riche, festive, et solidaire. Nous voulons vivre hors de nos murs, nous voulons vivre ensemble, dans nos quartiers, nos associations, nos lieux de rencontres, et nos bistrots.
Ce collectif à pour vocation de rassembler ceux qui veulent vivre dans un quartier qui leur ressemble et sauvegarder les lieux de rencontre qui le leurs permettent encore.
Nous voulons instaurer un climat de médiation avant que le bruit des rideaux de fer qui se ferment remplace celui de nos voix, de nos rires et de nos revendications.