La Commune de Paris

Asile des petits orphelins de Ménilmontant

Récits des événements de mars-mai 1871

Publié le jeudi 8 avril 2021

Le matin du jour où commença cette révolution qui fit couler tant de sang, les abords de nôtre maison furent envahis par les gardes nationaux ; on ne pouvait avancer ; un de nos orphelins dut aller seul à sa dernière demeure.

La foule des gardes nationaux et de la troupe désarmée était telle, que le concierge ne put suivre au cimetière ce pauvre enfant, le dixième que nous perdions en deux mois, après les souffrances du premier siège.

Un remboursement au Crédit foncier enregistré la veille devait s’effectuer ce jour-là ; ma Sœur ne savait comment s’y prendre pour porter cet argent au Crédit foncier. Reléguée dans son quartier envahi, elle ne pouvait en sortir.

Enfin, une bonne demoiselle arrive pour savoir des nouvelles de sa sœur ; elle veut bien se joindre à celle qui portait les obligations, et les voilà descendant au milieu des barricades qui se faisaient avec une incroyable rapidité.
Arrivées au bas de la chaussée, les voyageuses furent croisées par un sabre qui, les empêcha de passer. — Par où faut-il aller ?—demanda la Soeur, inquiète (...)

Voir en ligne : La suite sur Gallica.bnf.fr

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