Communiqué

L’école Piver va se réinventer en crèche et en extension du Conservatoire

Tiers-Lieu Babelville

Publié le dimanche 17 janvier 2021

La semaine dernière, nous avions rendez vous avec Monsieur le Maire dans la Salle des mariages. Cette rencontre venait parachever 3 mois de débats citoyens, plus ou moins structurés mais assurément plein de bonnes idées.

Plein d’entrain et revigorés par les nombreux témoignages d’encouragement, nous étions prêts à exposer notre projet de Tiers Lieu écologique et solidaire.

Ce rêve parfois aux allures utopiques mais pourtant si évident d’un mieux vivre ensemble, à l’échelle d’un micro-quartier, après tant de mois où nos interactions se comptent sur les doigts une main. Celui aussi d’une vraie mixité, pour réunir ceux qui se croisent s’en s’adresser un regard, et apprendre des richesses de chacun sans que tout soit institutionnalisé.

Mais cela ne sera pas.

La Mairie l’a acté, l’école Piver va se réinventer en crèche, en extension du Conservatoire et en point logistique pour la restauration scolaire.

Et ce, dès septembre prochain. Si nous accueillons ce projet avec respect, nous restons perplexe sur sa capacité à fédérer et réconcilier ce territoire en perte d’identité. Conséquence de la dissymétrie d’information qui s’installe sur un projet comme celui-ci, nous sommes finalement ressorti de la Place Léon Blum un peu désemparés. Une école ferme, une crèche s’ouvre. Doit-on y voir un signe d’espoir ou un refus de s’interroger sur les raisons ayant poussé les familles à l’exode ? Le Conservatoire pourra-t-il s’adresser aussi aux mômes du quartier ? Ou trop peu oseront-ils s’y pointer ?

Aujourd’hui, [nous nous interrogeons] sur les rouages de l’action démocratique : si l’effort collectif n’y a pas sa place, alors d’où provient sa légitimité ? À moins qu’il n’ait été question d’accélérer la manœuvre pour étouffer un projet citoyen qui prend trop d’ampleur ? Nous ne le saurons jamais. Espérons simplement que la vacance d’un jour ne se transforme pas en vide démocratique de toujours.

En guise de consolation, il sera toujours possible de négocier avec le directeur de l’établissement un lopin de béton pour y planter des choux ou de réinventer la démocratie citoyenne dans les parkings abandonnés de la rue de l’Orillon. Il faut l’avouer, c’est d’avance compliqué lorsque l’on connaît les tensions du quartier. L’éclatement des activités fait nécessairement naître une sélection invisible à l’entrée. Nous qui souhaitions que l’on se mélange, que l’on s’embrasse, que l’on rie, et que l’on danse, allons revoir nos ambitions à la baisse.

Une chose est sûre, la plus belle chose qui ait émergée dans cette histoire, c’est vous.

Le Collectif.
Merci à tous pour votre soutien.
 Page FB @Babelvilleparis


Rappel du projet

BABELVILLE est un embryon, une graine, un commencement. L’histoire d’une école maternelle qui va fermer ses portes tant les élèves manquent à l’appel. Et que l’on veut réinventer sous forme d’un tiers-lieu citoyen (...)
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