« Rue des Cascades »
Hommage à Maurice Delbez
Projection du film en Plein air
Vendredi 7 septembre à 20h30
Face au Bar la Fontaine Henry IV , Angle rue des Cascades - rue des Savies, Paris XXe
- Rue des Cacades - Fiction de Maurice Delbez (1963 - 1h27). Avec Madeleine Robinson, René Lefèvre, Daniel Jacquinot, Serge Nubret, Lucienne Bogaert, Suzanne Gabriello...
Belleville, 1963. Alain, petit garçon d’une dizaine d’années, vit seul avec sa mère, qui tient une épicerie café de la rue des Cascades. L’arrivée de Vincent, l’amant noir de sa mère, vient bouleverser son existence. Ce film quasiment interdit à sa sortie dépeint le milieu populaire du quartier, le monde de l’enfance, et aborde le problème du racisme et des couples mixtes.
Version restaurée par M6/SND avec le soutien du CNC, de la Mairie de Paris, du Forum des images et de Celluloïd Angels, film distribué par Malavida, en salles le 19 septembre 2018.
En attendant, le Comité vous souhaite à tous une bonne reprise !
Vos commentaires
# Le 5 septembre 2018 à 13:51, par Ménil Info
Cinquante-quatre ans après sa sortie, Un gosse de la butte (rebaptisé Rue des Cascades pour sa ressortie), cinquième long métrage de Maurice Delbez, retrouve les grands écrans en version restaurée. Tiré du roman de Robert Sabatier, Alain et le Nègre, paru en 1953, le film nous entraîne dans le Belleville et le Ménilmontant d’hier, sur les traces de joyeux loustics. Le réalisateur ne se contente pas de peindre ce perchoir populaire à titis. Il aborde des sujets loin d’être évacués aujourd’hui, comme le racisme et la liberté d’aimer, à travers la relation amoureuse entre une veuve (l’époustouflante Madeleine Robinson) et un jeune Antillais plus jeune de vingt ans (Serge Nubret, futur Mr Univers). Delbez dresse un vibrant plaidoyer en faveur du désir féminin, sujet tabou (nous sommes quatre ans avant Mai 68).
Au-delà du plaisir de revoir ce Paris villageois, animé par les trognes et la gouaille irrésistible des jeunes acteurs, « cette renaissance au cinéma est aussi une manière de réparer une injustice et donner une nouvelle chance au film, souligne Anne-Laure Brénéol, responsable du pôle cinéma de Malavida. Rue des Cascades fut un film précurseur, courageux, mais condamné dès sa sortie, la plupart des exploitants refusant de le projeter, estimant les propos trop licencieux. Maurice Delbez a payé toute sa vie le poids de cette condamnation d’alors ».
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